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Nourrir les animaux errants – L'empathie dans les rencontres quotidiennes

Juillet 04 2025

L'un des nombreux chiens errants que mes camarades de classe SST et moi avons temporairement « adoptés » pendant notre séjour à Mindo, en Équateur.

L'une des choses que j'ai remarquées à Mindo, où j'ai été placé, est le nombre impressionnant de chiens croisés. Si beaucoup d'entre eux sont indéniablement adorables, leur nombre croissant est directement lié à un problème sous-jacent grave : presque aucun chien errant n'est stérilisé. Même de nombreux animaux de compagnie ne sont pas castrés, ce qui ne fait qu'aggraver le cycle de la surpopulation.

J'ai également appris que de nombreux habitants de grandes villes, comme Quito, viennent abandonner leurs chiens dans des régions comme Mindo. Que ce soit par désespoir ou par négligence, cette pratique ne fait qu'accroître la population croissante de chiens errants qui luttent pour leur survie.

Il est décourageant de constater à quel point cette situation est évitable. Avec un accès aux soins vétérinaires de base et une meilleure sensibilisation à l'importance de la stérilisation, le nombre de chiens errants et non désirés pourrait être considérablement réduit. Malheureusement, ce type d'infrastructure fait tout simplement défaut ici.

C'est difficile à observer, car chacun de ces chiens est un être vivant et sensible, qui mérite soins, sécurité et dignité. Et tandis qu'ils continuent de se multiplier, les ressources pour les aider ne semblent pas suivre le rythme.

L'une des chiennes qui me tient le plus à cœur est Chiquita. Son histoire est bouleversante. Elle avait autrefois une famille ici à Mindo, mais elle a déménagé et l'a abandonnée. Depuis, elle est devenue une présence familière dans le quartier, vivant dans la rue, mais trouvant du réconfort dans la routine de la communauté. Chiquita m'accompagne au travail presque tous les jours, et elle nous accueille, ma famille d'accueil et moi, presque tous les matins, comme si nous étions les siens. Sa loyauté et sa douceur sont à la fois belles et bouleversantes.

Chaque chien a sa propre personnalité, sa propre histoire, et beaucoup ont trouvé de petits moyens de faire confiance et de créer des liens avec des gens comme moi, même après ce qu'ils ont probablement enduré.

Nous ne connaissons pas toute son histoire, mais d'après ce que nous avons appris lors d'une récente conférence sur la crise des chiens errants et son état physique, il est probable qu'elle ait été utilisée pour la reproduction, puis abandonnée lorsqu'elle n'était plus « utile ». Malheureusement, c'est le sort commun de nombreuses chiennes ici. Malgré tout ce qu'elle a traversé, elle est incroyablement douce et a besoin d'attention humaine. Elle passe le plus clair de son temps près d'une boulangerie locale, souvent accompagnée d'un autre chien errant qui semble lui tenir compagnie. Elles restent proches l'une de l'autre, trouvant du réconfort dans leur présence mutuelle.

Il est évident qu'elle souffre physiquement ; elle se gratte et se mordille constamment la peau, laissant des plaques chauves et des plaies ouvertes. Cela semble être dû à une combinaison de problèmes de peau non traités et peut-être à des puces ou des acariens, et c'est douloureux de la voir lutter sans accès à des soins appropriés.

Découvrir la culture des chiens errants ici en Équateur m'a profondément marqué, plus que je ne l'aurais imaginé. Il sera incroyablement difficile de partir après avoir noué de véritables liens avec tant de ces chiens.

J'ai rencontré ce chien dans un parc de Quito. Il était plus craintif que les autres que j'ai rencontrés, ce qui m'a brisé le cœur. Je me suis dit qu'il n'avait probablement pas reçu beaucoup de gentillesse de la part des humains. Sa peur en disait long et montrait à quel point la vie des chiens est différente ici.

En Équateur, les chiens errants font partie du paysage quotidien.

C'est une norme culturelle qui contraste fortement avec ce à quoi je suis habituée aux États-Unis, où j'ai toujours pu recueillir les chiens errants, m'occuper d'eux et les aider à trouver un foyer. Ici, le nombre impressionnant de chiens sans abri rend ce type d'intervention individuelle presque impossible. Et si de nombreux Équatoriens sont bienveillants et font ce qu'ils peuvent, le soutien systémique est tout simplement inexistant, les refuges sont insuffisants et les programmes de stérilisation sont limités dans de nombreuses régions.

C'est une dure réalité, difficile à observer de près. Ces chiens sont partout ; ils dorment sous les bancs, suivent les gens dans l'espoir de trouver de la nourriture, tentent de survivre un jour de plus. C'est une région de l'Équateur qui passe souvent inaperçue aux yeux des touristes, mais qui m'a profondément marqué. J'aimerais tellement qu'on fasse plus pour les aider, car ils méritent tous une chance d'avoir une vie meilleure.

C'est difficile de voir autant de chiens comme Chiquita vivre sans foyer, surtout lorsqu'ils manifestent tant d'affection malgré les abandons. J'aimerais pouvoir accueillir chacun d'entre eux, leur prodiguer les soins médicaux nécessaires et leur offrir un foyer sûr et aimant. C'est un sentiment d'impuissance de voir des animaux si gentils et doux vivre dans des conditions aussi difficiles, mais j'essaie de faire ce que je peux, ne serait-ce que par de petits gestes d'attention et de compassion. Ils méritent la sécurité, l'amour et un foyer. J'aimerais pouvoir faire plus, mais pour l'instant, je leur achète de la nourriture et je les nourris dès que possible. C'est un petit geste, mais il m'a permis de nouer des liens inattendus avec des chiots incroyablement doux et résistants.

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